Le Conseil de presse du Québec a récemment rendu deux décisions majeures visant le Journal de Montréal, Québecor Média, ainsi que deux de ses chroniqueurs, mettant en lumière leur rôle dans la propagation de fausses informations et le manque de rigueur dans l’identification des sources. Ces plaintes déposées par des citoyens et des organismes soulignent l’urgence d’une presse responsable face au phénomène de la désinformation.
Deux plaintes confirmées — Des faits erronés relayés publiquement
Le Conseil de presse a retenu la plainte déposée par Jérémie Comtois, représentant du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), contre Maxime Deland, journaliste au Journal de Montréal, ainsi que TVA Nouvelles et QUB Radio. L’affaire porte sur un article et des contenus diffusés le 4 février 2025, où il a été annoncé, à tort, le décès sur place d’un homme impliqué dans un accident. Or, la victime est décédée deux jours plus tard à l’hôpital. Ce manquement, jugé grave par le Conseil, aurait pu être évité puisque la version officielle du BEI, disponible à ce moment, indiquait que l’homme était en état critique.
Manque d’identification des sources — Une obligation déontologique négligée
Outre l’inexactitude de l’information, le Conseil dénonce le manque d’identification des sources. Le journaliste n’a pas permis aux lecteurs de valider l’origine de l’information, ce qui est d’autant plus essentiel lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi sensible que l’annonce d’un décès. Ce défaut porte atteinte à la transparence et à la crédibilité des médias impliqués.
Chronique sur la COVID-19 : information incomplète et partialité
La seconde plainte concerne la chroniqueuse Nathalie Elgrably et ses publications dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec. Sa chronique « COVID-19 : révélations troublantes », du 6 décembre 2024, est blâmée pour la transmission de faits incomplets et inexactes. Elle omet de préciser que les conclusions du rapport américain sur la pandémie, présentées dans sa chronique, ne reflètent que la position républicaine, alors que les élus démocrates se sont publiquement dissociés et ont publié leur propre rapport. L’omission de ce fait, jugée indispensable à la compréhension du lecteur, a mené à une distorsion de la réalité.
Conclusion et appel à la vigilance
Ces deux plaintes retenues illustrent comment le Journal de Montréal et les médias du groupe Québecor ont failli à leur devoir de rigueur et de transparence, causant la propagation de fausses informations. Le Conseil de presse rappelle que la vérification des faits et l’identification des sources sont des principes fondamentaux pour maintenir la confiance du public envers les médias. Face à la multiplication des exemples de désinformation, il réitère son appel à la responsabilité journalistique.
Source de L’article : Newswire.ca
