Une adolescente de 14 ans a été victime d’une agression au couteau particulièrement violente mardi matin devant son école secondaire, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal. Un suspect de 17 ans a été arrêté et fait maintenant face à des accusations de tentative de meurtre.
Une attaque brutale devant l’école Saint-Luc
Les événements se sont déroulés mardi matin vers 8h50 devant l’annexe Terrebonne de l’École secondaire Saint-Luc, située à l’intersection des rues Terrebonne et West Broadway dans NDG. Selon les informations du Service de police de Montréal (SPVM), un appel au 911 a signalé qu’une jeune fille avait été attaquée par une personne armée d’un objet tranchant, possiblement un couteau.
La victime, une élève de l’établissement, aurait été délibérément ciblée par son agresseur qui l’aurait attendue aux abords de l’école avant de passer à l’acte. Face à la violence de l’attaque, l’adolescente a réussi à se réfugier à l’intérieur de son école tandis que le suspect prenait la fuite.
Des blessures graves au visage
La jeune victime a subi des blessures importantes au niveau du visage. Selon nos informations, elle a été poignardée près de l’œil, avec des coupures tant au-dessus qu’en dessous de celui-ci. Par chance, l’œil lui-même n’aurait pas été touché, évitant ainsi des séquelles permanentes potentiellement dévastatrices.
Complètement paniquée et en état de choc, l’adolescente a été transportée d’urgence à l’hôpital. Bien que ses blessures soient considérées comme sérieuses, les autorités policières ont confirmé qu’elles ne mettent pas sa vie en danger. La victime bénéficie actuellement d’un suivi médical approprié ainsi que d’un soutien psychologique pour l’aider à surmonter ce traumatisme.
Arrestation rapide dans le Sud-Ouest
Les policiers du SPVM ont rapidement mis en place une opération pour retrouver le suspect. Environ deux heures après l’agression, le jeune homme de 17 ans a été localisé et interpellé à l’école secondaire Saint-Henri, située dans l’arrondissement du Sud-Ouest.
Il a été menotté et conduit au centre d’enquête pour interrogatoire. Le suspect ne fréquentait pas l’école Saint-Luc, comme l’a confirmé le directeur de l’établissement, Éric Benoît, dans une lettre envoyée aux parents.
Accusations de tentative de meurtre
Mercredi matin, l’adolescent de 17 ans a comparu en Chambre de la jeunesse pour répondre à deux accusations graves : tentative de meurtre et possession d’une arme en vue de commettre une infraction. La porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), Patricia Johnson, a confirmé le dépôt de ces accusations.
Le suspect demeure détenu en attendant la suite des procédures. La Couronne s’oppose à sa remise en liberté et présentera ses arguments lors d’une audience prévue le 3 novembre. D’ici là, le jeune homme devra également subir une évaluation psychiatrique afin de déterminer son niveau de dangerosité.
Une possible histoire de cœur à l’origine du drame
Selon les informations recueillies, l’agression pourrait être liée à une histoire sentimentale. L’hypothèse privilégiée par les enquêteurs suggère que le suspect aurait développé des sentiments pour la victime, mais que ces sentiments n’auraient pas été réciproques. Cette situation aurait pu dégénérer jusqu’à mener à cette attaque violente.
Les autorités poursuivent leur enquête pour établir les circonstances exactes entourant cet événement tragique et comprendre les motivations réelles du suspect.
Réaction de l’école et soutien aux élèves
Dans sa lettre adressée aux parents, le directeur Éric Benoît s’est voulu rassurant tout en reconnaissant la gravité de la situation : « Sans aucunement minimiser la gravité des événements, la sécurité d’autres élèves n’a pas été compromise. Une enquête a été déclenchée par le SPVM à laquelle nous collaborons pleinement. »
L’établissement a mis en place des mesures de soutien pour les élèves qui auraient été affectés par cet événement traumatisant. Plusieurs témoins ont rapporté avoir entendu un cri mardi matin, une scène qui a marqué la communauté scolaire.
Le directeur a également réaffirmé l’engagement de l’école en matière de sécurité : « La sécurité des élèves et des membres du personnel étant notre priorité absolue, c’est tolérance zéro pour toute forme de violence. » Il a assuré aux parents que l’école maintient « une vigilance extrême pour préserver un environnement sécuritaire pour tous. »
Le porte-parole du Centre de services scolaire de Montréal, Alain Perron, a partagé la lettre du directeur mais a décliné tout commentaire supplémentaire.
Un drame qui secoue la communauté montréalaise
Cet incident violent survenu en plein jour devant un établissement scolaire a profondément choqué la communauté de Notre-Dame-de-Grâce et l’ensemble de Montréal. Il soulève des questions importantes sur la sécurité aux abords des écoles et sur les signes précurseurs de comportements violents chez les jeunes.
Les pensées de toute la communauté accompagnent la jeune victime dans son rétablissement, tant physique que psychologique, après cette épreuve traumatisante.
