La congestion sur le boulevard St-Charles, axe central du West Island, atteint des records avec près de 50 000 véhicules par jour, bien au-delà de sa capacité initiale. Face à l’augmentation prévue de la population et aux futurs développements, Kirkland opte pour une solution innovante : des feux de circulation intelligents, dopés à l’intelligence artificielle.
Un projet innovant pour un enjeu majeur
Ne pouvant élargir la voie faute de place et de budget, Kirkland a investi 1,8 million de dollars dans la technologie NoTraffic, fruit d’une coopération entre la startup israélienne et l’entreprise québécoise Orange Traffic. Depuis février 2025, six intersections clés du boulevard St-Charles sont équipées de caméras et radars qui collectent les données de circulation en temps réel.
Comment cela fonctionne ?
Contrairement aux feux programmés traditionnels, l’IA synchronise les cycles lumineux deux minutes à l’avance, selon la densité du trafic. Les algorithmes tiennent compte des voitures, camions, autobus, et même des cyclistes, piétons et véhicules d’urgence. L’objectif : accorder le feu vert là où il est le plus nécessaire.
Résultats et avantages concrets
Les résultats sont probants : la durée des trajets a été divisée par quatre aux heures de pointe et les accidents ont diminué. La réduction du temps d’attente permet d’économiser plus de 2 000 tonnes de gaz à effet de serre par an, l’équivalent de 500 voitures retirées de la route. Le projet attire l’attention de Dorval, Pointe-Claire et du grand projet Royalmount à Montréal.
Un premier pas vers l’IA dans la mobilité montréalaise
Si Montréal, qui utilise déjà une gestion dynamique centralisée pour ses feux, n’a pas encore franchi le pas de l’IA, plusieurs acteurs locaux – dont Projet Montréal – plaident pour l’adoption de solutions connectées afin d’améliorer la fluidité et la sécurité.
Regards vers l’avenir
Kirkland espère que son initiative inspirera ses voisins à l’ouest de l’île, tandis que des villes comme Québec et Vancouver testent aussi des systèmes similaires. La généralisation de ces technologies pourrait transformer la mobilité dans la métropole dès 2026.
La gestion intelligente du trafic n’est plus de la science-fiction à Montréal. Kirkland prouve qu’avec de l’innovation et un investissement réfléchi, il est possible de s’attaquer à la congestion urbaine, d’améliorer la sécurité et de réduire son empreinte carbone. Un exemple à suivre pour toute la région métropolitaine.
