Le marché immobilier montréalais : hausse de 5% et ruée sur les propriétés abordables

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Le marché immobilier du Grand Montréal accélère en 2025

Le marché immobilier du Grand Montréal renoue avec la croissance, enregistrant une augmentation de 4,9% du prix moyen des propriétés au troisième trimestre 2025 par rapport à l’an dernier. Selon les plus récentes données de Royal LePage, cette tendance devrait s’accentuer d’ici la fin de l’année, portée par la récente baisse du taux directeur de la Banque du Canada qui a relancé la demande résidentielle. Le prix de l’agrégat, englobant toutes les catégories de propriétés, a atteint 635 000 $ à l’été 2025. Les maisons unifamiliales détachées affichent une hausse marquée de 7,8% à 745 100 $, tandis que les copropriétés progressent de 4,3% pour s’établir à 487 900 $.​

Forte demande et choix élargi pour les acheteurs

L’inventaire des propriétés à vendre a presque doublé depuis la période prépandémique, offrant enfin plus de choix dans un marché longtemps tendu. « Nous observons une nette augmentation des visites et beaucoup de nouveaux acheteurs. C’est le meilleur moment pour acheter depuis cinq ans », souligne Marc Lefrançois, courtier immobilier chez Royal LePage Tendance. Les quartiers centraux de Montréal, notamment, voient leurs prix grimper plus rapidement que la périphérie, portés par le retour progressif au bureau et l’attractivité renouvelée du centre-ville.​

Pression sur l’abordabilité et défis persistants

Malgré cette croissance, la pénurie de logements abordables s’accentue. Les propriétés en dessous de 600 000 $ sont plus recherchées que jamais, accentuant la compétition chez les premiers acheteurs. À Montréal, le taux d’inoccupation des logements abordables a atteint un niveau critique de 0,4% début 2025, rendant l’accès difficile pour de nombreux ménages, surtout les jeunes familles. Les loyers vacants ont bondi de 46% en trois ans, atteignant 1 500 $ contre 1 000 $ pour les logements déjà occupés, confirmant l’urgence d’accroître l’offre de logements à prix modéré.

Perspectives : accélération des constructions et disparités régionales

Selon la Société canadienne d’hypothèque et de logement, Montréal devrait tripler le rythme de construction pour espérer faire baisser les prix à des niveaux soutenables. Malgré la stabilité nationale, la métropole se distingue favorablement par rapport à des marchés comme Toronto ou Vancouver, où les prix stagnent ou déclinent légèrement. D’autres centres urbains du Québec, tels que Québec et Sherbrooke, connaissent aussi des hausses notables, montrant la vigueur du marché immobilier québécois en 2025.

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