Selon la plus récente Enquête québécoise sur les loisirs culturels et le divertissement, réalisée par l’Observatoire de la culture et des communications de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), les pratiques culturelles évoluent rapidement sous l’influence du numérique.
En 2024, 96 % des Québécois utilisent Internet à des fins personnelles et 89 % sont actifs sur les réseaux sociaux, un taux qui grimpe à 98 % chez les 15-29 ans. Chez les jeunes, la télévision traditionnelle en direct attire moins d’un sur dix, alors que plus de 40 % privilégient les plateformes de diffusion numérique. À l’inverse, près de 70 % des 60-74 ans continuent de regarder la télévision en direct.
Les balados et les livres numériques suivent la même tendance générationnelle : 68 % des jeunes écoutent des balados contre 31 % chez les 60-74 ans, et 32 % lisent des livres numériques contre 18 % dans la tranche plus âgée.
Cependant, les contenus québécois peinent à séduire les plus jeunes : 69,2 % des 15-29 ans écoutent principalement de la musique d’artistes non québécois, et près de 80 % regardent surtout des films étrangers.
Le rapport souligne aussi des inégalités liées au revenu : 81 % des ménages à revenu élevé vont au cinéma au moins une fois par an, contre 57 % des ménages à faible revenu. De même, près de 90 % des plus aisés sont abonnés à au moins une plateforme de diffusion non québécoise, contre 57,7 % des plus modestes.
Enfin, dans le domaine du jeu vidéo, 57 % des hommes s’y adonnent contre 50 % des femmes, mais ces dernières privilégient le jeu en solo, tandis que les hommes sont plus nombreux à jouer en ligne avec d’autres.
