En 2023, l’île de Montréal a généré 11,5 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES), marquant une troisième hausse consécutive depuis la pandémie. Ce constat, présenté par Sidney Ribaux du Bureau de la transition écologique, remet en question les objectifs ambitieux du Plan climat 2020-2030, notamment la réduction de 55 % des émissions d’ici 2030.
La Ville accuse des retards dans plusieurs secteurs, dont l’électrification des transports. À peine 5,4 % des véhicules étaient électriques en 2024, loin de l’objectif de 47 %. Autre difficulté : la réduction de l’auto-solo, qui n’a diminué que de 8 % sur les 25 % visés d’ici 2030. Malgré ces écarts, Montréal maintient le cap et mise sur des correctifs, dont une future stratégie d’écofiscalité pour financer les projets de transport.
Tout n’est pas négatif. La Ville est en avance sur ses cibles de verdissement, avec 238 000 arbres plantés et 8 % des surfaces protégées à des fins écologiques. La mairesse Valérie Plante y voit le cœur de son héritage environnemental. La mise à jour du plan prévoit aussi de généraliser les rues-éponge, comme celle en cours sur l’emprise de l’ancienne rue Larivière, afin d’adapter la ville aux pluies extrêmes et à la chaleur.
Les émissions de GES continuent de grimper à Montréal, malgré les ambitions climatiques
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