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L’état des routes, une préoccupation croissante pour les citoyens du Grand Montréal

by Matilda Honet

À Montréal, Laval et Longueuil, la détérioration des infrastructures routières est devenue la plus grande préoccupation des habitants, selon un sondage Segma réalisé pour Radio-Canada. Les électeurs s’inquiètent de voir les chaussées et les ponts afficher des signes de vieillissement accéléré, malgré les investissements annoncés récemment par diverses instances gouvernementales. Cette tendance marque une évolution dans la perception publique, mettant le dossier des routes au centre des enjeux municipaux.​

Des investissements en hausse… mais les défis persistent

Les autorités provinciales et municipales ont consenti des efforts financiers considérables pour la réfection et l’entretien du réseau routier. Pour la période 2024-2026, le ministère des Transports du Québec prévoit investir près de 1,5 milliard de dollars dans des projets de restauration des chaussées. Ces fonds sont dédiés principalement aux interventions sur les routes les plus dégradées ainsi qu’au travail préventif sur celles en bon état, mais les experts du secteur soulignent que le déficit d’entretien accumulé pendant des décennies demeure difficile à rattraper, surtout dans les grands centres urbains comme Montréal.​

Les infrastructures municipales au cœur du débat public

Le sondage commandé par Radio-Canada montre également que les infrastructures municipales, incluant les routes, surpassent d’autres enjeux dans les préoccupations des citoyens. Les infrastructures vieillissantes nécessitent des interventions majeures et rapides pour garantir la sécurité, la fluidité des déplacements et la compétitivité économique de la région. À Longueuil et Montréal, l’itinérance demeure un enjeu important mais la question des routes occupe désormais une place centrale dans le débat politique local.

Pourquoi l’état des routes inquiète autant ?

Plusieurs facteurs expliquent l’urgence ressentie par les citoyens :

  • Un trafic dense qui accélère l’usure des chaussées
  • Des épisodes climatiques extrêmes
  • Un vieillissement des infrastructures construites principalement dans les années 1960-1970
  • Une pression budgétaire qui rend les priorités complexes à gérer pour les municipalités

Alan Carter, responsable du laboratoire sur les chaussées à l’ÉTS, et Guy Doré, professeur à l’Université Laval, rappellent que la gestion moderne des actifs routiers demande un équilibre entre interventions rapides et planification à long terme, particulièrement dans une métropole comme Montréal.

L’avenir du réseau routier en question

Si les investissements récents laissent entrevoir des améliorations, la plupart des spécialistes considèrent qu’un rattrapage substantiel sera nécessaire pendant encore plusieurs années. Selon le rapport d’activité 2025 de la SOFIL, de nouveaux projets, financés en partenariat avec le gouvernement fédéral, sont à l’étude pour moderniser le réseau et prolonger la durée de vie des chaussées locales.

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