Deux morts à St-Léonard : une affaire qui questionne l’intervention policière
Le 17 octobre 2024, Montréal a été secouée par la découverte des corps de Giuseppe Arcuri, 59 ans, et de sa mère Lucia Giovanna Arcuri, 76 ans, dans une voiture stationnée sur la rue Pascal-Gagnon à St-Léonard. Tous deux avaient été signalés disparus plus tôt dans la semaine. Les circonstances de leur décès, par strangulation, ont déclenché une double enquête menée par la Sûreté du Québec (SQ) et le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI).
Les derniers événements avant le drame
Selon les informations recueillies, une proche avait alerté le SPVM mardi après-midi pour exprimer des inquiétudes concernant Giuseppe Arcuri. La communication avec la police s’est brusquement interrompue et des démarches avaient été entreprises pour localiser les membres de la famille. Le soir même, un proche découvrant leur domicile en désordre a contacté les autorités, qui ont alors émis avis de disparition. Il s’est avéré selon les enquêteurs que Giuseppe avait tenu des propos inquiétants et que Lucia, souffrant de pertes de mémoire, ne quittait jamais seule son domicile.
Découverte tragique et hypothèses
Le véhicule recherché par la police a été repéré dans un stationnement commercial, où les deux corps – avec des cordes nouées autour du cou – ont été retrouvés par les secours. Les premières analyses laissent penser à un meurtre suivi d’un suicide, même si la piste du pacte suicidaire n’est pas totalement écartée. Le SPVM a remis immédiatement l’enquête au BEI, qui examine si les règles de l’art ont été respectées lors de l’intervention policière.
L’avis des proches et le contexte
Giuseppe Arcuri était décrit par des habitués du Café Milano comme un homme charismatique, mais ayant récemment connu des difficultés, notamment des problèmes financiers avec des poursuites civiles à son encontre. Des témoignages soulignent sa descente progressive vers l’isolement mais sans antécédents criminels récents.
Conclusion de l’enquête
Le BEI et le procureur du Québec concluent que les policiers impliqués dans l’affaire ont agi de la même façon qu’un agent raisonnablement prudent dans les circonstances, écartant ainsi toute responsabilité policière dans le drame. La SQ poursuit l’enquête pour clarifier l’enchaînement des faits et les causes profondes de cette tragédie montréalaise.
