Home Société Quadruple meurtre de Brossard : une lettre relance le dossier de Daniel Jolivet

Quadruple meurtre de Brossard : une lettre relance le dossier de Daniel Jolivet

by Matilda Honet
⚖️ Une lettre du Bureau de la Couronne relance le dossier Daniel Jolivet, reconnu coupable d’un quadruple meurtre à Brossard. La justice admet des motifs d’erreur judiciaire. #Justice #Montréal

Un possible tournant judiciaire

Daniel Jolivet, reconnu coupable d’un quadruple meurtre en 1992 à Brossard, clame depuis toujours son innocence. Après plus de 30 ans derrière les barreaux, une lettre du Bureau des procureurs de la Couronne du Québec vient peut-être changer la donne. Elle affirme qu’il existe des motifs de croire que son procès n’a pas été équitable.

Des preuves non divulguées

L’avocat de Jolivet, Nicholas St-Jacques du Projet Innocence du Québec, explique que la Couronne a reconnu un problème de divulgation d’éléments cruciaux. « Certains éléments auraient pu avoir une incidence importante sur l’issue du procès ou sur son équité », a-t-il déclaré. Selon lui, ces révélations suffiraient à justifier un nouveau procès.

Un combat de longue haleine

Jolivet, aujourd’hui incarcéré depuis plus de trois décennies, a vu ses quatre requêtes précédentes rejetées par le Groupe de révision des condamnations pénales. Ses déclarations à CTV W5 en 2023 avaient déjà souligné sa volonté de prouver son innocence : « Je veux que les Canadiens sachent que je suis innocent. »

L’affaire reposait largement sur le témoignage d’un ancien policier devenu informateur. L’écrivain Pierre Béland, auteur du livre Le Douzième juré, a mis en lumière de nombreuses failles dans le dossier. C’est après ses démarches répétées que la Couronne a finalement reconnu un problème.

Une décision entre les mains du ministre

Le Bureau des procureurs ne peut pas ordonner de nouveau procès. Le dossier se retrouve maintenant entre les mains du ministre de la Justice Sean Fraser et du Groupe d’examen des condamnations criminelles (GECC). Toutefois, le ministère précise que le cas est encore devant la Cour fédérale, ce qui limite ses commentaires publics.

Pour l’avocat St-Jacques, le temps presse : « Chaque jour où il n’agit pas est un jour de plus où un innocent est emprisonné. »

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