Le gouvernement du Québec a mis fin à son partenariat avec Northvolt, l’usine de batteries pour véhicules électriques annoncée comme un projet phare de 7 milliards de dollars à Saint-Basile-le-Grand.
La ministre de l’Économie, Christine Fréchette, a confirmé mardi que Québec cesse de financer ce projet, après avoir déjà investi 510 M$, dont 270 M$ perdus à la suite de la faillite du siège social suédois en mars dernier. Le gouvernement tente néanmoins de récupérer un prêt garanti de 240 M$ lié à l’achat du terrain.
Northvolt avait été présenté en septembre 2023 comme un investissement « historique et transformateur », en présence du premier ministre de l’époque, Justin Trudeau. Mais la faillite de la maison-mère et l’échec des négociations avec l’entreprise américaine Lyten, intéressée à reprendre le site mais jugée trop exigeante, ont mis fin aux espoirs.
Québec reconnaît une « aventure infructueuse », mais assure que son secteur des batteries demeure solide. Près de 3 000 travailleurs participent déjà à la construction d’autres usines, notamment à Bécancour.
L’opposition libérale, par la voix de Pablo Rodriguez, dénonce une gestion ratée : « Nous avons mis tous nos œufs dans le même panier », a-t-il déclaré.