La vérificatrice générale (VG) de Montréal, Andrée Cossette, tire la sonnette d’alarme : la planification et la gestion des travaux routiers de la Ville sont insuffisantes et entraînent une détérioration accélérée du réseau.
Dans son rapport annuel de 512 pages pour 2024, elle souligne que les nids-de-poule, devenus tristement emblématiques des rues montréalaises, résultent d’un manque de vision claire et de faiblesses structurelles. Parmi les problèmes relevés : pannes mécaniques récurrentes, manque de capacité à réaliser les travaux et absence d’une stratégie commune entre les arrondissements et la Ville.
L’enquête révèle aussi que certains arrondissements, notamment Ahuntsic-Cartierville et le Sud-Ouest, n’utilisent pas entièrement leur budget pour la réparation des chaussées, notamment à cause de défaillances répétées de l’équipement.
La VG critique également une gestion fragmentée entre routes locales et artérielles, qui empêche une utilisation optimale des ressources et fragilise la durabilité des infrastructures. Elle recommande notamment de mieux impliquer les arrondissements, de renforcer l’entretien préventif et de fixer des objectifs stratégiques mesurables et clairement définis.
Selon un sondage récent, l’entretien des routes demeure la priorité numéro un des résidents montréalais, renforçant l’urgence d’une réforme de la gestion municipale en matière de voirie.
